Puissance intérieure

mes trucs d’ado
master of puppets
rime of the ancient mariner
sleep my friend and you will see
the dream is my reality
they keep me locked up
sanatarium leave me
just leave me alone
c’est le chaudron magique
druide au féminin
qui a accouché
de la femme révoltée
parce que Camus l’avait oubliée
et Sartre débauchée
et Derrida dépoussiérée
et Thiers Vidal
le vent l’emportera
Un homme ça s’empêche
et une femme ça se débride
pour pousser une braillante
rien de tel
que
Sanatarium!!!
Leave me be
you pull the strings
and I keep reaching up
Aces High
run to the hill
run for your life
London calling
And I live by the river
you can kick us
you can bruise us
Remember the Brixton’s gun
Babylone was burning
with anxiety
The pogo riots
where nothing else
than sweat and fury
mattered girls wanna have fun

she bop

toute première fois
breaking free – moving
I have never forgotten
the fierce freedom
j’ai tiré de quoi alimenter
une révolte déguisée
des mâles métalleux
et puis j’ai tiré la chasse
pour pas voir
pour pas voir les nanas nues

se tordre comme des couleuvres

sous les néons coupant

les prismes déformant
les playboys sous les lits crasseux
aux longs corps blancs corsetés de clous
de fils de cuir torsadés

et les jets putréfiés

de bonne morale outragée

Elles brisées

Justice
Juste hissée
J’eusse tissé
Jus se tisse
J’eu ce tisse

Egalité
Est galleïté
Et gale mité
Egale pitié
Egg alité

Rage
Désespoir
Race Bobo Rouge

A manger dans la main du géant

à mater
le pieu dressé pour t’empaler

sur le râle de la soumission

un cri un mot
pour l’angoisse qui se tord

Justice!

Ce soir je m’envole
par la fenêtre ouverte
un instant seulement
avoir des elles alliées
et pas des ailes aliénées

j’ai tapé ailes brisées
voilà ce qui est sorti
Des pressions
Dépression
Des expressions
Désexprimer
Prima donna
Queen B montée sur piédésdales
Brailler à bon escient
Braillera bon étiolés

Elle n’est pas là
Elle passe
Elle n’aime pas la
Passe action

je voulais de
ta main de déesse
recevoir l’onction
de tes mots de pluie

tu m’as renvoyée
ivresse de l’ire

apanage des anges blessées

écrabouillant leurs soeurs d’infortunes
les anges aux ailes arrachées

triturant leurs mèches folles

maudissent leurs soeurs déchues

je voulais de ta bouche recueillir

la douceur de la mer

mais tu as tourné tes châles bleus

d’ether cotonneux

pour me noyer dans l’oubli

et ma soeur

j’ai mâle

j’émaille

Gèle malle

J’ai le mal

Capture d’écran 2014-11-20 à 21.28.32

Mater Dolorosa

Mater Dolorosa


des soirs on se couche
regrettant d’avoir mis de l’eau dans son venin
au lieu du piment explosif
la grenade vocale à cordes
est beaucoup plus détonnante
quand elle est débouchée à fond
on reprend le fil
sur le rasoir
on désapprend la sécurité
on ferme les yeux pour foncer
mais où mais où
mes chiottes sont bouchées
ya que la poire qui a du jus
pour dégorger ce foutu tuyau
après cette décision magistrale
d’artificière de la puissance femelle
à allumer et alimenter
la colère est une émotion salvatrice
shiva écrabouille les grappes
pour féconder le sol
et ganesh y trempe sa plume
écouter jarousky
stabat mater et mourir
c’est l’ère de l’Art totalE
prenez tout ce qui peut
se grimer se gribouiller
sortez dans les rues
barbouiller de lie de lière
enchevêtré
la mère la fille nue
la pute on s’en fout
on l’est toute
mais la mère et la fille
les vieilles et les it-girls

IMG_0199
faut les rabibocher
devant la fenêtre
sur la pluie froide et dégoulinante
le corps tendu vers le jouir
produire des fresques génétiques
de face à face les ventres créatifs
bombés gorgés
prêts à la complicité
prenez boulot et astuces alimentaires
mais surtout
gueulez et brailler
et gribouillez les viscères
sorties tordues au soleil
les tripes de mères
avortées et ombiliquées
marchez le pas lent et puissant
comme une maman mammouth
une grâce inamovible
une tempête tranquille
et faire revenir de temps de l’extase surannée
la jouissance pure de l’instant gratuit
MoMpoWer

Capture d’écran 2014-10-18 à 13.21.24

Le petit jet d’eau – Aubes Musicales Matin 1.1

7:50
lui tous les matins
d’un tuyau
lance le petit jet d’eau
sur le béton dégoulinant
des premiers rayons
le son régulier
le chapeau toujours
il faudrait une aube
rien qu’à lui
asseoir les gens
pour écouter l’eau
jetée sur les quais
pour au karcher
déloger les souillures
de la bobo intelligentsia
celle qui le jean délavé
le coté cool t’es mon pote
est plus fermée qu’une huître
devant la marée populeuse
8:06

Aubes Musicales – Matin 1.0

Franz Teichler – Aubes Musicales 6:46
milan noir
un an que j’attend ce moment
la courbe fluide de ton vol
au dessus des eaux gorgées de reflets
ton cri silencieux
au dessus des coquelicots
le piqué fondu
le gosier strident
il y a la
en tailleur le méditant
les yeux fermés sur son ego
criant le paisible futile
au milieux du chaos
il y a là
le chef de cérémonie
au sourire factice
la vendeuse de cake
inévitable inamovible
vous parle meme les oreilles bouchées
dans un tac à tac
mitraille de tirades
il y a là
échappé de la nuit
un beau gosse
le torse rutilant
de paillettes
imberbe et peau léopard
échappé de la chambre
de Dustan
il y a là
la fine fleur artistique
de l’alternatif
des cercles impénétrables
pour une grosse manman
de 45 ans
regards condescendants
il y a là
une maman serrant son enfant
humant les cheveux fins
dans une coque instantanée
un sourire rêveur
il y a là
une deception ourdie
brodée d’un retour sans gloire
hier le casque des poilus
lorgnait la salle
ancien corps de garde
les armures à deux pas
le mot lénifiant de Clinton
une plaque dorée
le père grand invité
médaillé un demi siècle après
pour les convois de la navy
sous les bombes au peuple russe
apporté
les oeufs échangés contre la vodka
aux marins des sous marins
et voilà qu’il faudrait aller
serrer la louche de Putin
des grands mères pas un mot
violées écartelées sucées
et engrossées
sous le cercle béant
noir d’un canon
des survies impensables
du corps des femmes
balayé par le souffle de la guerre
pas un mot
c’est l’histoire qui tue les tuées
un sifflement lancinant
les « je » hurlent hurlent
pour sortir de l’oubli
elles sont prêtes à enfler
comme la grenouille
avalant un boeuf
ce sont leurs viscosités dispersées
les arcan réal despentes ernaux angot
des légions entières de sorcières
se tordant nues au soleil
7:08

Aubes musicales – matin 1

Franz Treichler – electronica et guitare acoustique
6:28
A peine saisi
déja parti
aller plus vite
retrouver le fil
gambader sur la torpeur
ce rêve utérin
baignant ses doigts dans l’eau
plongeant de l’espace
sans garde fou
une plainte un regard fixe
le béton détonne
le populeux foisonnement gris
du béton des masses
contre le cri de la mouette
ivre et libre
mélopée synthétique
un gong étirée
un cliquetis de rails
new age ou science fiction
la fin d’un age
oppulence grotesque
festins nus et grouillant
d’enfants écrabouillés
de femmes éplorées
aux chairs baisées étiolées
des animaux térré-e-s
des trains de la mort
des êtres attachés sans fers
avec des concepts des idéaux
accroupis abrutis
le couteau à la main
pour les épisiotomies les circoncisions
la boucherie
éructer ces violences
un jet continu
on ne peut arrêter le volcan
explose
les cendres du ventre mou de la terre éparpillées
les laves fumantes en long serpents scintillant
la guitarre égrène
des gouttes lentes
des larmes frottées au rayon
le soleil arrive
dans mon oeil appeuré
c’est quand on a faim
et qu’il n’y a rien
c’est quand il fait froid
sur mes orteils gelés
c’est que j’arrive
sur le dos rond de la terre
au son des mélopées
des prières et des pleurs
les plaintes pétrifiées sur
les terreurs figées de Pompeï
C’est là qu’il faut se détacher
rejoindre la mouette
courir après l’infini
au dessus des bombes chantantes de shiva
le danseur cosmique
étale ses mille bras
cligne de l’oeil
sur le fil du rasoir
regarder l’horreur
en marchant sur les fleurs
les fleurs les fleurs
6:44

Vélo des Bains des paquisIMG_4343